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Gestion des établissements scolaires, résorption des abris de fortune : Les chantiers du ministre de l’Education…

Dans une lettre ouverte adressée au nouveau ministre de l’Education du Sénégal, le Proviseur du lycée de Koun­kané, Mbaye Mbow, a noté une série d’actions prioritaires à entreprendre, pour «espérer des lendemains positifs» dans le secteur de l’Education. Dans le document dont une copie est remise au journal Le Quotidien, M. Mbow a listé prioritairement : les abris de fortune, les lenteurs administratives, les programmes enseignés et la formation du personnel. Et surtout la gestion des établissements scolaires. De son point de vue, la question à laquelle il faudra s’attaquer, prioritairement, est relative à la formation des chefs d’établissement, mais aussi et surtout à leur recrutement et leur mobilité. Il argumente : «En effet, Monsieur le ministre, le Proviseur de lycée ou le Principal de collège est dépositaire d’une autorité administrative. Il est appelé à manager des personnels, à gérer des ressources matérielles et financières. Je trouve aberrant que le chef d’établissement soit balancé dans une direction sans pré requis préalable. C’est pourquoi, je suggère, comme le «Projet» l’a mis en relief, un appel à candidatures afin de promouvoir le meilleur profil. La gestion des écoles ne devrait plus être, à mon avis, une chasse gardée des enseignants craie en main. Le monde a évolué et la gestion obéit à des critères qui échappent à la pratique de classe uniquement comme expédient pour piloter un établissement. Les ministères et d’autres structures ne sont pas forcément gérés par des hommes du sérail.» Et puis, ajoute-t-il : «Lors des «compétitions» appelées mouvement national, il n’est pas rare de voir un chef d’établissement ou un censeur, qui a parfois capitalisé plusieurs années de gestion, se faire clouer au pilori par un prétendant «vierge d’expériences» sur le simple fait qu’il a totalisé plusieurs années de présence en classe. Ceci peut se répercuter sur la qualité de l’administration car le «néophyte» aura besoin de temps plus ou moins long pour amorcer sa gestion. D’où la nécessité de former les agents pendant les vacances dans les écoles dédiées aux agents de l’Administration ou de privilégier un appel à candidatures.»

Autres points abordés par le chef d’établissement : la résorption du déficit en enseignants et en salles de classe. Des préoccupations qui sont, déjà, inscrites dans le programme Education du candidat Diomaye Faye. Toutefois, la deadline de l’année 2029, fixée par le Projet-Education du nouveau régime est «assez lointain». Car, «dans plusieurs établissements, la dignité tant du côté des personnels que des élèves a quitté les lieux ; faute de structures minimales : salles de classe, bloc administratif, salle polyvalente, plateau des sports, sanitaires, mur de clôture, tables-bancs… D’où l’urgence de raccourcir ce délai afin de replacer l’école sénégalaise dans sa véritable orbite», a suggéré M. Mbow

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